L’accord de Pâques 2025, conclu par le gouvernement Arizona, fait beaucoup parler de lui. Cet ensemble de réformes socio-économiques touche des secteurs cruciaux tels que le chômage, les pensions, la défense ou encore la santé. Parmi elles : des mesures emblématiques comme la limitation des allocations de chômage à deux ans.
Vous vous demandez ce que ces réformes vont réellement changer pour vous ? Cet article vous éclaire sur les points essentiels de l’accord et ses impacts concrets sur votre quotidien. Poursuivez votre lecture pour comprendre ce qui vous attend dès 2026.

Qu’est-ce que l’accord de Pâques de l’Arizona en Belgique ?
L’accord de Pâques du gouvernement fédéral belge, conclu mi-avril 2025 comprend les modalités pratiques des réformes socio-économiques prévues par l’Arizona. Cet accord représente quelque 500 articles et 300 pages de texte.

Les mesures de l’accord de Pâques concernent, entre autres, les questions suivantes :
Les priorités du Gouvernement De Wever sont, notamment :
- La diminution du chômage,
- L’augmentation du taux d’emploi à 80 %,
- Une réforme du système de pension,
- Plus généralement, une diminution du déficit public sous le seuil des 3 % du PIB.
Les mesures de l’accord de Pâques servent ces priorités.
Limitation des allocations de chômage en Belgique
En Belgique, il était possible de bénéficier d’allocation de chômage sans date de fin. L’accord de Pâques met fin au chômage illimité puisqu’il limite les allocations à 2 ans maximum. Il s’agit d’une mesure qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026.
Si vous êtes en situation de chômage temporaire, vous ne serez donc normalement pas concerné par cette mesure.

Il faut cependant noter que des négociations sont encore en cours concernant la mise en œuvre de cette mesure. Il est notamment question de l’exécuter en plusieurs phases. Ainsi, au 1er janvier, les chômeurs de très longue durée (plus de 10 ou 20 ans de chômage) arrêteraient de bénéficier des allocations de chômage. Le 1er mars, ce serait le tour des chômeurs de plus de 8 ans puis, vers avril, les chômeurs de moins de 8 ans.
Les bonnes nouvelles de la réforme des allocations de chômage
En contrepartie de cette mesure restrictive et historique, l’accord prévoit :
- L’augmentation des indemnités de chômage les premiers mois d’inactivité,
- La mise en place d’un droit à la démission.

En effet, jusqu’ici, en cas de démission, vous étiez pénalisé(e) en matière de chômage. Le droit au rebond facilitera la reconversion. Le motif de démission sur votre document C4 vous ouvrira donc également le droit au chômage.
Par ailleurs, lorsque vous vous retrouvez au chômage, vos indemnités seront plus élevées les 6 premiers mois, de quelques centaines d’euros. Cela vous permet de moins sentir la perte financière liée au chômage et de mener une recherche d’emploi plus sereine.
Une conséquence néanmoins directe de cette limitation des allocations de chômage sera très certainement une augmentation des demandes d’aide aux CPAS. À cet effet, le gouvernement prévoit un budget supplémentaire, à destination des CPAS, pour faire face à l’afflux de demandes.

- Revenu d’intégration sociale,
- D’aide sociale équivalente,
- Le travail sous article 60,
- Aides pour payer votre garantie locative.
Exception à la limitation des allocations de chômage à 2 ans
Certains chômeurs ne sont pas concernés par cette limitation. Ils pourront, dès lors, continuer de toucher les allocations de chômage. Il s’agit, notamment, des chômeurs qui :
- Suivent une formation d’aide-soignant,
- Se forment à un métier en pénurie.

D’autres exceptions concernent les chômeurs :
- Souffrant de handicap,
- Âgés.

Bénéficier d’aides pour se former à un métier en pénurie
La Belgique propose diverses formations, notamment pour des métiers en pénurie, dont le but est de faciliter la mise à l’emploi. Le contrat d’apprentissage, par exemple, est un dispositif un vous permet de développer vos compétences professionnelles tout en vous formant de manière théorique.

Par ailleurs, les travailleurs en entreprises qui suivent un apprenant bénéficient aussi d’aides telles que la prime tuteur Actiris.
La formation en alternance peut ainsi devenir un outil précieux contre le chômage et pour la formation de métiers en pénurie.
La défense
En ce qui concerne la défense, la Belgique s’est engagée à investir 2 % de son PIB dans La défense. Ce pourcentage équivaut à 4 milliards d’euros environ. La Belgique compte trouver cet argent par le biais de diverses sources de financement dont :
- Des impôts sur les intérêts des avoirs russes gelés : en effet, les actifs russes gelés en Belgique par Euroclear génèrent des recettes fiscales via l’impôt des sociétés,
- Un dividende de 500 millions demandé à Belfius puisque l’État belge en est le seul actionnaire,
- Un emprunt européen.
Un fonds de la Défense sera aussi lancé pour investir dans la high-tech.
Le contrôle des malades de longue durée
En Belgique, lorsque vous êtes en incapacité pour maladie de longue durée, la mutualité vous indemnise. Ces dépenses pèse sur les finances de l’État bien qu’il existe plusieurs dispositifs en Belgique pour la réintégration progressive des malades de longue durée tels que :
L’accord de Pâques prévoit des mesures dont le but est un contrôle majeur des malades de longue durée, notamment par :
- Le contrôle de médecins trop laxistes qui donnent trop de congés de maladie,
- L’envoi de plus de médecins conseil de la part des employeurs pour le contrôle des employés malades,
- Une augmentation de la contribution des employeurs dans l’indemnité des malades de longue durée.

Les pensions
En matière de pensions, le gouvernement prévoit de limiter l’indexation des pensions les plus élevées. Ainsi, l’indexation des pensions supérieures à 5 000 € bruts par mois sera plafonnée par un forfait.
Par ailleurs, le gouvernement doit encore prendre une décision sur la question des périodes assimilées de travail. Les périodes assimilées de travail sont des périodes non travaillées pour des raisons spécifiques mais qui sont assimilées à du travail pour le calcul de la pension.
Tel est le cas, par exemple, des périodes de :

L’accord de Pâques marque un tournant social dès 2026
L’accord de Pâques 2025 transforme donc le paysage social belge. Limitation du chômage à deux ans, contrôle accru des malades de longue durée, plafonnement des pensions les plus élevées… Ces mesures visent à réduire le déficit public tout en encourageant l’emploi.
Certaines réformes offrent de nouvelles opportunités, comme le droit à la démission. Pour ne pas subir ces changements, il est essentiel de bien s’informer et de se préparer dès maintenant.
FAQ
1. Est-ce que le statut d’artiste est maintenu avec l’accord de Pâques ?
Oui, le statut d’artiste est maintenu dans l’accord de Pâques 2025. Les artistes peuvent donc continuer à bénéficier de ce régime particulier.
2. Vais-je perdre mon droit au chômage suite à l’accord de Pâques ?
L’accord de Pâques introduit une réforme du chômage qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Cette réforme prévoit une limitation des allocations de chômage à deux ans, sauf pour certaines catégories comme les personnes de plus de 55 ans ou celles en reconversion vers des métiers en pénurie. La mise en œuvre se fera en trois phases : dès janvier 2026 pour les chômeurs de longue durée, puis en mars et avril pour les autres. Il est donc possible que vous soyez concerné(e), selon votre situation personnelle et votre durée de chômage.
3. Que prévoit l’accord de Pâques pour les flexi-jobs ?
L’accord de Pâques prévoit une augmentation du plafond de revenus exonérés d’impôt pour les flexi-jobs. Il passe de 12 000 à 18 000 euros par an à partir de 2025. Cette mesure vise à encourager l’utilisation des flexi-jobs en offrant une plus grande flexibilité aux travailleurs et aux employeurs. Elle permet aux travailleurs de cumuler des revenus supplémentaires sans alourdir leur fiscalité, tout en répondant aux besoins de main-d’œuvre dans certains secteurs.